Il faut beaucoup de temps pour se construire une vie d’homme, beaucoup de temps à faire la part du bien sur le mal, abondamment de dénie avant que perce la sagesse …..Mais pour beaucoup d’humains, il est parfois difficile d’attendre que cet homme ou cette femme atteignent cette plénitude tant le pire les accompagne.
Alors, pour nous bénévoles acquis à la cause animale, nous luttons chaque jour pour effacer de la mémoire de tous ces chiens que nous recueillons et soignons avec amour , de toutes les noirceurs qui se nomment sévices et abandon sur leurs compagnons à 4pattes.
Parfois, il arrive aussi, que leurs méfaits les rattrapent plusieurs années après alors qu’ils sont eux même vulnérables et sans possibilités d’échapper à leur destinée.
Nul doute que ce vieillard sanglotant comprenne enfin que la vie n’est que d’éternelles pages écrites sur nos actes précédents.
Quand j’étais enfant, je fus témoin d’une scène épouvantable de maltraitance sur son chien.
Un homme devant ses enfants tentait de se débarrasser de lui en le pendant.
Les enfants pleuraient et le père indifférent à leurs supplications s’attelait à sa monstrueuse besogne. Je couru comme une folle vers la maison familiale en appelant mon grand père, qui alerté par mes cris ne tarda pas à arriver.
Mis au fait de la situation, nous prîmes rapidement le chemin, tout en espérant ne pas arriver trop tard.
Je vous passe tous les détails de cette altercation mémorable mais sachez que sa colère justifiée, fut mis au service du plus juste des châtiments infligés à cet ignoble maître.
Ce jour là, mon héros sauva la vie d’un pauvre bâtard et voyant ma détresse, il me conta une histoire que je n’ai depuis, jamais oublié.
« Un jour un homme accompagné de ses enfants, décida d’abandonner son chien fidèle.
Les enfants pleuraient très fort, criant et rappelant au père, que leur chien avait connu les premiers pas des plus grands comme des plus petits de ses enfants.
Ils aimaient leur chien qui était certes âgé, mais, ils ne pouvaient oublier qu’ils avaient joué mille jeux avec lui et que celui-ci était aussi leur confident et leur ami.
Malgré le désespoir des enfants, l’homme attacha le chien et houspillant sa troupe rentra à la maison en déclinant qu’il en était ainsi pour tous les vieux chiens.
Quelques années plus tard, les enfants avaient grandi et le père vieillissant moins alerte.
Un jour son aîné accompagné du cadet, frappa à la porte d’entrée. Le père ouvrit, tenant tout son poids sur la canne qui était devenue au fil des ans son unique appuie.
- Prépare toi père dit l’aîné, nous allons faire une promenade.
Le père tout content pris son chapeau et mis son manteau. Il se sentait joyeux, leurs dit il, de « prendre un peu l’air »
Le trajet en voiture dura plusieurs minutes mais le père très heureux d’être avec sa famille, ne vit pas que celle-ci avait pris une direction qu’il ne connaissait pas.
Puis, la voiture stoppa devant des grilles noires et très hautes. Derrière celles-ci, le père vit une bâtisse aux murs délavés.
- Où sommes nous, dit il d’une voix chevrotante où déjà perçait une peur froide et sourde ?
Le cadet intervint alors :
-Père, nous t’avons conduit à l’hospice des vieillards. C’est désormais ta maison et ce, pour le restant de tes jours.
- Pourquoi me faîtes vous cela aujourd’hui dit le père en pleurant ?
Alors les enfants se tournant vers lui, rétorquèrent en cœur
-N’est ce pas ainsi pour tous les humains âgés ?
Le vieux baissa la tête et pleura tant et tant qu’il se laissa conduire par le personnel de l’hospice sans rechigner.
Il apprit trop tard que nos actes passés, font notre présent et notre avenir.